And the Winner is…

 

Voilà, l’aventure se termine, il est l’heure de ramasser les copies ! 1 an de voyage autour du monde, plus de 200 entretiens souvent passionnants au cours de nos étapes à San Francisco, Tokyo, Singapour, Bali, New York. Une vingtaine d’idées innovantes explorées, dont la moitié présentée dans ce blog. Et finalement je crois… Lire la suite de « And the Winner is… »

Peut-on encore pratiquer des sports de balle en centre-ville?

Le voyage se termine à New York, et je viens de découvrir 2 concepts qui me rappellent mon expérience de développement de centres de foot à 5 UrbanSoccer. Intéressant… Au départ notre objectif était de proposer des lieux proches des centres urbains, permettant de pratiquer facilement une version loisir et ludique du football, sur des terrains couverts. Mais les centres-villes ne nous étaient pas accessibles, le coût immobilier étant largement trop élevé. Plus généralement, les sports de balle nécessitent de grandes surfaces, et il faut donc sortir des villes Lire la suite de « Peut-on encore pratiquer des sports de balle en centre-ville? »

Les futurs lieux de la Sharing Economy

Nous arrivons dans la dernière ligne droite du voyage, et les pièces du puzzle commencent à se mettre en place. J’aime quand différents sujets se rejoignent et m’orientent vers la même solution. A San Francisco je m’étais intéressé au Maker Movement, cette tendance forte qui amène les gens à vouloir fabriquer des objets technologiques de leurs mains, sur des machines souvent coûteuses. En parallèle je m’interrogeais sur l’avenir des petits commerces, qui ne pouvaient continuer à se contenter de vendre des produits que l’on achète aujourd’hui plus simplement sur internet. Au Japon j’ai creusé l’idée de développer des ateliers d’Artisans d’Art, faisant revivre des savoir-faire traditionnels en mode loisir.

A New York, 2 tendances m’interpellent et résonnent avec le reste. Tout d’abord la Lire la suite de « Les futurs lieux de la Sharing Economy »

Le Coliving version tour du monde

 

Le voyage est désormais bien avancé, et certains thèmes commencent à faire leur chemin dans ma tête. Des sujets que j’apprécie, des choses qui n’existent pas encore en France alors qu’elles me semblent nécessaires et positives. Avec un bon timing, du potentiel, et des compétences requises proches de ce que j’ai pu développer lors de mon expérience UrbanFootball. Ce sont souvent des sujets récurrents, croisés à San Francisco puis en Asie, ce qui prouve que le marché existe mais qu’il est à des stades de maturité divers en fonction des pays. C’est le cas du Coliving, cette nouvelle façon d’habiter, de vivre ensemble et de travailler, qui se développe jusqu’à Bali.

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Coworking et crèche, ou une seule solution pour deux problèmes

 

En arrivant à Singapour, avant de pouvoir espérer mener des projets personnels, Aude et moi devions régler un léger problème : à qui allions nous pouvoir confier nos enfants pour nous libérer quelques heures par jour ? Nous avons pu les inscrire dans des écoles pour des activités afterschool à San Francisco ou à New York, mais à Singapour, impossible. Pas simple de se concentrer sur autre chose qu’eux quand on a 4 enfants de 9 mois à 8 ans dans les pattes… Et puis nous avons trouvé par hasard un nouveau concept de coworking qui nous a sauvés : Trehaus a ouvert ses portes en 2016, et propose un espace de coworking intégrant une crèche, dans lequel il est possible de venir avec ses enfants de 6 mois à 4 ans. Lire la suite de « Coworking et crèche, ou une seule solution pour deux problèmes »

Qui osera monter le premier capsule hôtel en Europe ?

 

Je ne pouvais pas laisser passer ça… Je ne pouvais pas dire que je recherche des solutions aux contraintes urbaines, via une optimisation de l’usage de l’immobilier, et ne pas parler de cette idée loufoque en France, mais évidente au Japon : les capsules hôtels ! Watizit ? Tout simplement des hôtels proposant des « chambres » de 2m² sur 1m de haut, soit plutôt 2 « chambres » sur 2 m² au sol, soit 20 fois plus de chambres au m² que dans un hôtel classique à Paris. Je me vois déjà nager dans une piscine de dollars… Sauf si personne ne vient dans mon hôtel… Lire la suite de « Qui osera monter le premier capsule hôtel en Europe ? »

Artisans d’art, métiers moribonds ou loisirs d’avenir ?

 

Nous arrivons à la moitié du voyage et je cherche toujours. Quelque chose en rapport avec la vie quotidienne, quelque chose de concret, si possible donnant du sens et du lien social. Quelque chose de simple mais de nouveau et d’aspirationnel. En enchaînant les étapes à San Francisco, au Mexique et au Japon, je me suis demandé s’il n’y avait pas un intérêt à tenter de faire revivre les métiers d’artisanat d’art français. En version loisir. Lire la suite de « Artisans d’art, métiers moribonds ou loisirs d’avenir ? »

Quand l’Augmented Reality permettra de voyager dans le temps

Je n’ai jamais joué aux jeux vidéos… Je ne m’y suis même jamais intéressé, contrairement à nombre de mes collègues d’UrbanSoccer qui passaient du terrain à l’écran avec autant de plaisir. En y réfléchissant, je pense que je préfère la réalité réelle et les rapports humains, les histoires vraies. Donc la VR ne devrait pas changer ma vie. VR, ou Virtual Reality, c’est ce qui permet de faire une immersion dans un autre environnement que celui dans lequel on se trouve, virtuel, présenté de manière de plus en plus réaliste, via un casque ou de grosses lunettes. Lire la suite de « Quand l’Augmented Reality permettra de voyager dans le temps »

Quels nouveaux usages pour les petits commerces ?

Quand on n’est pas né avec un smartphone greffé dans la main et qu’on ne pense pas que toute la vie tient dans internet, comme moi, San Francisco finit par donner le vertige…

Je suis partagé entre l’euphorie des révolutions en cours et à venir, et leur cortège d’opportunités, et la crainte que le numérique et la robotisation n’emportent sur leur passage tant d’activités traditionnelles. Moi qui envisage de me lancer à nouveau dans une activité « physique » (pas seulement le jogging), cela me pousse à tenter d’estimer le risque que cette activité soit dématérialisée un jour. Pour éviter les combats perdus d’avance.

Le contraste est saisissant quand on pense aux grèves récentes des taxis en France, aux débats de société sur les lois encadrant l’activité des VTC, alors que pendant ce temps les rues de San Francisco regardent passer des voitures tests pleines de capteurs et de caméras, qui préparent la voiture sans chauffeur de demain. Celle qui permettra à Uber de justifier sa valorisation pharaonique en décuplant ses profits parce que l’entreprise pourra justement se passer de ces chauffeurs si controversés en France… de la même manière, l’explosion régulière du commerce en ligne continuera d’avoir un impact négatif sur les commerces physiques. Le black Friday cette année a été le meilleur jour de l’histoire d’Amazon, et selon une étude Kantar, 55% des personnes interrogées envisagent de visiter Amazon pour leurs courses de Noël, contre 41% en 2014. Après la grande distribution, internet, comment ne pas y voir de bonnes raisons pour la poursuite de la chute de nombre de petits commerces.

Tout cela n’est pas nouveau bien sûr, mais j’essaie de voir quelles opportunités vont émerger dans les usages de ces espaces de petits commerces en ville, dont beaucoup n’auront plus de rentabilité.

Il semble évident que tous les commerces se contentant de vendre des produits ont du souci à se faire, car la vente de ces mêmes produits en ligne sera toujours plus efficace, rapide, moins chère, et sans loyer de magasin, sans salaires pour les vendeurs, etc…

En revanche, tous les services pour lequel le contact physique avec une personne ou un lieu est indispensable, coiffeur, manucure, massage, cabinet d’esthétique, laverie automatique, pressing, salles de sport (UrbanSoccer !) etc… devraient durer. Et comme ce sont en général des métiers traditionnels et peu innovants, et que toutes les études montrent que les gens cherchent de plus en plus à vivre des expériences, recherchent des conseils, veulent faire plusieurs choses en même temps, il peut y avoir des opportunités en revisitant ces métiers traditionnels. En installant des espaces de convivialité dans les laveries automatiques, café, internet, comme on en trouve à San Francisco. Ou en transformant des espaces de coiffure en écoles de formation, ou en espaces de jeu ou cours de coiffures pour les petites filles qui continuent à coiffer leurs poupées malgré internet…

Les restaurants continueront certainement à être fréquentés par une clientèle cherchant des ambiances, des expériences, de la convivialité,  mais leur rentabilité sera encore plus en question, prise en ciseau entre la montée des prix de l’immobilier dans les grandes capitales, la concurrence des ventes en ligne, les charges sociales et les normes d’aménagement des espaces accueillant du public, toujours plus drastiques. L’amélioration de leur rentabilité peut passer par l’augmentation des plages d’utilisation et la diversification des sources de revenus. C’est l’idée de Spacious (www.spacious.com ), une start-up New-Yorkaise, qui propose de transformer certains des 2000 restaurants de Manhattan ouverts seulement le soir, en espaces de coworking pendant la journée. Spacious y fournira le wifi, le café, gèrera la musique, l’ambiance, et un hôte accueillera les coworkers. Ceux-ci paieront un abonnement de 100$/mois, avantageux par rapport aux 300$ minimum pour un hotdesk dans un espace de coworking classique, et pourront accéder à tous les restaurants du réseau pour y travailler, organiser des réunions, etc… Un Metoo français vient de se lancer à Toulouse. Ce genre d’initiative incite également à évaluer la qualité d’un espace de restauration en fonction des possibilités d’utilisation de l’espace en dehors des heures de service.

Enfin, pour les petits bureaux de 20-40m² qui seront directement victimes de la concurrence des espaces de coworking en pleine explosion, Breather (www.breather.com ), une start up canadienne qui a levé 20M de dollars, propose de les transformer en salles de réunion réservables en ligne, à l’heure. J’ai testé cette semaine sur Market Street, juste à côté du métro, et ai fait une très bonne réunion avec moi-même. De gros investissements marketing sont certainement nécessaires pour générer la demande et lancer la machine, mais cela pourrait peut-être également constituer une opportunité de nouveaux usages pour les petits espaces commerciaux à Paris, bien placés mais en dehors des artères les plus passantes.

Il y a peut-être un moyen de s’en sortir sans être le roi de la tech. Peut-être…